Les semences : un bien commun
Les personnes qui adhèrent au Martsi du Vendredi, le font parce qu’ils sont en général convaincus par les méthodes de production de l’agriculture biologique. Les conséquences d’une agriculture totalement soumise aux usages intensifs de produits phytosanitaires issus des multinationales commencent à apparaître comme dangereuses en terme de santé publique.
Pour que subsiste et se développe davantage l’agriculture biologique, les semences doivent être d’une qualité optimale et la richesse des variétés doit être préservée.
Partant du constat :
1-Que les semences sont le premier maillon de la chaine alimentaire et de ce fait sont la source de toutes vies et de l’évolution future ;
2-Que les semences sont échangées et utilisées librement par les communautés paysannes depuis des millénaires ;
3-Que cette liberté est aujourd’hui remise en question par les industries semencières multinationales, menaçant ainsi la sécurité alimentaire mondiale, la biodiversité, le mode de vie paysan et la santé de l’Homme, la campagne « Seed of Freedom – Les Graines de la Liberté » appelle les citoyens du monde entier à réagir pour défendre la liberté des semences.
De cette réflexion, a été rédigée une Déclaration pour la liberté des semences que chacun peut retrouver en entier, et la signer s’il le souhaite sur le lien qui précède.
Nous recopions ci dessous les 3 premiers points de cette déclaration qui en compte 10 :
1- Les Semences sont à la source de la vie, elles sont l’aspiration profonde de la vie à s’exprimer, à se renouveler, à se multiplier, à évoluer en perpétuelle liberté.
2- Les Semences sont l’incarnation de la diversité bio-culturelle. Elles contiennent des millions d’années d’évolution biologique et culturelle, et le potentiel de millénaires de développement.
3- La Liberté des Semences est le droit d’exister de chaque forme de vie, et la base de la protection de la biodiversité.
Cet appel a été lancé par Vandana Shiva l’une des chefs de file des écologistes de terrain et des altermondialistes au niveau mondial, notamment pour la promotion de l’agriculture paysanne traditionnelle et biologique, en opposition à la politique d’expansion des multinationales agro-alimentaires et au génie génétique. Elle lutte contre le brevetage du vivant et la biopiraterie.