Quoi faire pour construire un monde meilleur ?

Quoi faire pour construire un monde meilleur ?

La réponse de l’association du Martsi : c’est essayer de donner l’accès à tous à de l’information concrète sur les énormes enjeux écologiques qui hélas ne sont plus une possibilité du futur mais la réalité du temps présent.

Le problème est immense pour tous.

Si l’écologie a indiscutablement progressé dans les esprits ces dernières années, la France est loin d’avoir enregistré dans les faits l’accélération nécessaire à l’atteinte de ses objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

A qui la faute ? Au consommateur qui devrait adopter plus souvent un comportement éco-responsable, dont l’exemple le plus courant se résume à de « petits gestes », tel que le tri des déchets. A l’État et aux entreprises, qui  peinent à mettre en avant de grands résultats concrets.

En réalité, le combat ne pourra être gagné que s’il est mené sur tous les fronts. Mais il y a du chemin !!!

Exemple : l’empreinte carbone 

En tant qu’individus consommateurs de logement, de mobilité, de nourriture, de biens et de services, nous possédons tous une « empreinte carbone personnelle » exprimée en tonnes de CO2 équivalent (tCO2e) par an, qui reflète notre impact annuel personnel sur le climat. La France calcule chaque année « l’empreinte carbone moyenne des Français », c’est-à-dire l’empreinte carbone de la France divisé par le nombre d’habitants. En 2017, ce chiffre s’élevait à 10,8 tonnes de CO2 par an et par personne. Or le diagramme ci-dessous montre qu’il devrait être si l’on se réfère aux préconnisation de l’accord e Paris (Cop21) :

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Ce n’est pas gagné ! Mais on peut peut-être s’y mettre !

Pourtant ce n’est pas faute d’avoir des signaux plus  qu’alarmistes des scientifiques nombreux et de tous les pays ! Les états comme la  majorité des individus  et leurs représentants politiques ne semblent s’en soucier : Il y a un peu moins de deux ans, 15 300 scientifiques à travers le monde signaient un appel pour la préservation de notre support de vie, non pas pour que les « oiseaux continuent de chanter » mais pour que l’humanité perdure, rien que ça ! En vain, il a été relayé partout et pour tous mais rien ne change… Les entreprises continuent et intensifient leur greenwashing et les décideurs leurs plus beaux discours aussi incohérents qu’irresponsables.

Cependant certains acteurs scientifiques se transforment en lanceurs d’alerte ! ci-dessous une vidéo d’une intervention de Jean Marc  Jancovici à AgroParisTech (école d’ingénieurs)sur le changement climatique.

La vidéo dure 22 minutes :  Ce scientifique professeur à l’école des Mines ne mâche pas ses mots. La démonstration est claire, pédagogique  et magistrale. Elle donne à réfléchir. À visionner d’urgence !

A suivre !

Il est encore temps ! Avez-vous envie d’agir ?

Ce 8 octobre, un nouveau rapport a été publié sur les impacts d’un réchauffement de +1,5°C (et au delà) et sur les actions à engager pour éviter ce réchauffement.

Ce rapport arrive à point nommé, car les engagements pris par tous les pays nous mènent à un réchauffement climatique de plus de 3°C d’ici à la fin du siècle. Il doit donner des preuves scientifiques à nos décideurs pour rectifier le tir au plus vite.

« Il est encore temps » est un mouvement en train d’émerger qu’il peut-être intéressant de connaître, de suivre ou de rejoindre. Son objet et de mobiliser chacun d’entre nous en solo ou en groupe pour agir à son niveau pour limiter les effets du changement climatique qui pourraient devenir désastreux.

La vidéo ci-dessous en est une présentation

Pour s’informer et agir, on peut visiter le site de ce mouvement ici
https://ilestencoretemps.fr/

Pour avoir des clés de compréhension on peut télécharger le Kit pédagogique fourni par le Réseau Action Climat France ici :

Kit pédagogique

On y trouvera entre autres, des réponses aux questions :
Quels sont les effets des changements climatiques sur les cultures ou les migrations dans les pays du sud ; ou les effets sur l’agriculture ou les littoraux en France ?
Quels sont les éco-gestes et solutions à la portée des citoyens : comment agir et réduire ses émissions en faisant évoluer ses modes de déplacement ? ou son alimentation ?
Quelles sont les idées reçues sur les changements des climats ?

N’oubliez pas :

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Agriculture et Changement Climatique 

Agriculture et Changement Climatique

Une conférence de Jacques Caplat

à la salle communale de Poisson (71600)

le samedi 20 octobre 2018 à 20h30

L’association « Le Martsi du vendredi » et le Comité de Protection de l’Environnement en Charolais Brionnais (CPECB) de POISSON invitent l’agronome et anthropologue Jacques Caplat à donner une conférence sur le thème « Agriculture et Changement Climatique ».

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Cette conférence suivie d’un débat se déroulera le samedi 20 octobre 2018 à la salle communale de POISSON à 20h30 et est ouverte à tous. La participation est libre.

Le choix du thème de cette conférence s’appuie sur plusieurs constats :

  • L’été qui se termine après une longue période de fortes chaleurs et de sécheresse laisse à penser que le changement climatique et le réchauffement global sont en marche ici même.

  • De plus en plus de consommateurs se préoccupent de la qualité de leur alimentation : comment sont produits les aliments, quelles sont leur qualités nutritionnelles, d’où proviennent-ils, comment sont-ils conditionnés et distribués ?

Aussi un rapprochement entre les agriculteurs, éleveurs, maraîchers, et le public semble nécessaire pour envisager une transition inéluctable vers des modes de production et de distribution des aliments moins polluants, moins énergivores et plus respectueux de la pérénnité de l’équilibre des éco-systèmes.

Jacques Caplat évoquera les fondements d’une agriculture articulée autour de 3 domaines :

  • L’écosystème : les sols qui sont un milieu vivant

  • L’agrosystème : les plantes cultivées et les animaux élevés

  • Les humains : avec leurs besoins alimentaires et leurs choix sociaux pour les satisfaire mais aussi leurs savoir et savoir-faire.

Il rappelle que si les choix agricoles sont subjectifs ils n’en sont pas moins légitimes : «  les envies alimentaires ou paysagères d’une société sont un constituant incontournable de tout système agraire » (*)

Il évoquera aussi les fondements d’une véritable agriculture biologique qui, selon son expérience, est à même de produire suffisamment de nourriture pour l’humanité entière. Cela suppose une transformation progressive des méthodes de culture, d’élevage et de préservation des sols.

De nombreux programmes sont déjà expérimentés de par le monde (Afrique sub saharienne, Amérique du sud, Inde etc …) mais aussi en Europe et en France en particulier. Les pays les plus exposés au changement climatique ont déjà entamé un processus de transition avec des résultats encourageants en privilégiant notamment les cultures de plantes associées plutôt que les mono-cultures.

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Le changement climatique atteint aujourd’hui l’Europe. La transition progressive vers une agriculture biologique participera à la diminution d’émissions de gaz à effet de serre, au maintien de la bonne santé des sols. Elle permettra de renouer les liens entre les agriculteurs et la société (marchés locaux, filières courtes, fermes à taille humaine, AMAP(**) etc ..)

«  L’agriculture nous concerne tous et toutes car elle permet de relier une groupe humain à une terre »(*).

La conférence d’une durée d’une heure sera suivie d’un débat avec Jacques Caplat.

(*) Jacques Caplat «  Changeons d’agriculture – réussir la transition » éditions Actes Sud

(**) AMAP : association pour le maintien d’une agriculture paysanne

Jacques Caplat est ingénieur agronome (VetAgroSup, 1994 ) et titulaire d’un master d’anthropologie sociale et ethnologie (EHESS, 2011) et est secrétaire de l’association Agir pour l’Environnement.