Trois ans déjà que le système fonctionne, le Martsi se porte plutôt bien, ses membres actifs, les producteurs participants et l’ensemble des adhérents sont là pour en témoigner.
Le système du marché mensuel mis en place par une association comme le Martsi demande un engagement pérenne de différents acteurs que sont les producteurs, les membres actifs permanents que l’on pourraient appeler les « permavoles » (bénévoles permanents), les adhérents volontaires pour apporter de l’aide à la bonne tenue de chaque Martsi : en résumé un groupe de consomm’acteurs (terme à la mode mais dont la définition reste à préciser).
Ce système semble lourd nous font remarquer des observateurs extérieurs. En effet les tâches sont nombreuses et variées. Résumons les en bref :
Établissement du catalogue produits tous les mois
Création et envoi du bon de commandes aux adhérents par mailing list
Réception des bons de commandes dépouillement et éditions des commandes aux producteurs, fournisseur de produits issus du commerce équitable et groupement d’achat pour épicerie sèche et entretien (automatisation des tâches de dépouillement et de traitement grâce à des outils informatiques mis au point sur des logiciels libres).
Relations usuelles avec les producteurs : mise à jour des modifications de produits et/ou de tarifs. transmission des commandes des adhérents chaque mois.
Distribution des commandes issues de certains producteurs ne pouvant être présents sur le marché mensuel (farines, fruits, fromages Jura, fruits de saison …)
Vente des reliquats de stock de l’épicerie sèche aux adhérents.
Mais c’est le prix à payer pour respecter le travail des producteurs, la satisfaction du besoin d’une alimentation saine et non industrielle des adhérents dans une optique où le profit financier n’a pas sa place.
Ce dernier point est de taille car il marque le départ d’actions de citoyens qui pensent la coopération, la mise en commun d’énergies plutôt que la compétition et le profit financier. Si les consomm’acteurs qui font tourner le martsi font figure d’intermédiaire entre les producteurs et les adhérents, cet intermédiaire là est totalement désintéressé.
Ce qui n’est pas toujours le cas. En effet, on rencontre sur le territoire national des pseudos solutions alternatives développées grâce à l’internet et qui semblent défendre (en façade seulement une agriculture paysanne (pas toujours) de proximité) sur le mode économique dominant du profit mais pas celui des producteurs, ou des consommateurs (prélèvement de 20% de commission sur le dos des producteurs qui se retrouvent pour moitié dans la poches des actionnaires qui ont lancé l’affaire). Sur ce point, les médias sont plus que muets laissant croire qu’il s’agit de distribution en vente directe.
Voir sur ce sujet l’article relayé sur le lien suivant : La Ruche qui dit NON
En résumé, au risque de faire sourire certains, il semble que le Martsi a mis en marche une petite (mais juste et efficace) utopie, qui ne déplairait pas aux plus atterrés des nos économistes. Aux armes, citoyens !! nous lance la marseillaise. Le Martsi citoyen prend les siennes mais elle sont l’économie désintéressée et la coopération. Sur les solutions telle celle proposée par le Martsi, les médias sont également muets. Cet article tente de réparer cette lacune médiatique.