Retour sur l’Assemblée générale 2016 du Martsi

Dimanche 7 février, une assemblée d’environ 50 personnes s’est retrouvée en Assemblée Générale ordinaire annuelle, à la salle de la mairie de Saint Julien dans une ambiance conviviale. Les échanges furent nombreux et l’attention soutenue.
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Notre présidente Jeanne a commencé la réunion par un préambule qui résume bien ce qu’est le martsi depuis 3 années sur le fond et la forme, préambule que nous retranscrivons ci dessous :
« Aujourd’hui, on voit se développer autour de nous quelques initiatives qui mettent en avant le circuit court et le travail des producteurs locaux, il s’agit de « la ruche qui dit oui » ou « locavor » récemment installé à Paray. C’est très encourageant, ça veut dire qu’ un changement s’opère petit à petit.
Pourtant il y a à mon avis une ombre au tableau : ces systèmes remettent à nouveau un intermédiaire salarié entre le producteur et le consommateur, donc la rencontre ne se fait pas et le prix est forcément un peu plus élevé au final.

Je n’ai pas envie de nous glorifier, mais de redire à quel point ce qui a été mis en place ici au martsi me semble juste dans la démarche, même si plein de choses sont encore à ajuster et à inventer.
l’association ne fait l’intermédiaire QUE pour soutenir une logistique et pérenniser le projet. on ne prend évidemment aucune marge ni auprès des producteurs ni auprès des adhérents.
notre martsi fonctionne toute l’année, ce qui n’est pas souvent le cas pour les marchés paysans qui ont la côte seulement l’été. Et le reste du temps … on ne se demande pas de quoi ils vivent…

Cela dit, nous avons encore du boulot…nous tous.
Vous connaissez la « food coop » à new york ?
Il s’agit d’un supermarché coopératif, c’est à dire que tous les adhérents travaillent gratuitement pour la coopérative (2h45 par mois), à tous les postes et peuvent ainsi faire leurs courses à des prix beaucoup plus bas qu’ailleurs, tout en payant convenablement des petits producteurs et en soutenant l’agriculture bio… ça fait rêver !
Nous n’en sommes pas là, il y a encore un peu de chemin à faire…

Le martsi est un début, un moyen ou un tremplin pour se poser la question très existentielle : qu’est ce que je mange ? (…qui suis-je quand je mange!!) d’où ça vient, comment c’est fait ? Au martsi je vois les mains et le visage de celui qui a travaillé pour ce que je mange.

Et le reste… ? ce que je ne trouve pas chez les producteurs, même questionnement, qu’est ce que c’est ? d’où ça vient ? Comment c’est fait, avec quoi ? Qu’est ce que je paye ?
Lorsque la question se pose pour tout, alors on se dit qu’on est en train de consommer « autrement » ! …autrement que qui, autrement que quoi ? Juste autrement que le diktat de la pub, de l’industrie et des lobbies.

Relocaliser son alimentation, au moins en partie, semble être maintenant un acte politique !
On ne fait pas de politique au martsi, surtout pas, mais nos actes à tous, provoqueront des changements. Nos actes quotidiens peuvent être donc politiques, au sens noble du terme  et étymologique : la politique c’est les affaires de la cité, et c’est bien de nos affaires dont il s’agit !

Je remercie tous ceux qui oeuvrent pour que l’expérience existe chaque mois et je souhaite qu’elle dure encore longtemps.
Pour finir, au martsi j’ai l’impression qu’on peut.. non pas agir « CONTRE » mais agir « POUR », agir pour un changement simple : pour remettre de l’humain au centre des échanges, pour privilégier la qualité, pour cultiver la curiosité, pour réfléchir à une autre gestion de notre vie ensemble. »

L’assemblée générale a ensuite déroulé son ordre du jour comme pour toute association. Pour que nos adhérents non présents à l’Ag puissent en avoir connaissance, nous proposons ci-contre un lien de téléchargement d’un diaporama qui la résume. Ce document permettra à ceux de nos visiteurs d’avoir une idée précise sur les objets de notre association. Diaporama-AG-MArtsi-2016

Enfin, après le renouvellement du Conseil du Conseil d’Administration au 1/3, tous se sont retrouvés autour d’un convivial verre de l’amitié.

L’association souhaite la bienvenue aux nouveaux adhérents qui nous rejoignent dans cette belle expérience.

Nous rappelons aux adhérents qui n’ont pas encore renouveler leur cotisation pour 2016 de le faire au plus tard à l’échéance du martsi du 4 mars 2016 pour pouvoir bénéficier des précommandes aux producteurs. on peut télécharger le bulletin d’adhésion ci-contre : Bulletin dadhesion 2016

Introduction d’aliments bio et locaux dans les cantines.

Loi pour l’introduction d’aliments bio et locaux dans les cantines !

Chaque jour en France, plus de 8 millions de personnes partagent un repas en collectivité, soit 3 milliards de repas par an, que ce soit à l’école, en entreprises, dans les hôpitaux ou les maisons de retraite…

Dans la majorité des situations, ces repas sont souvent issus d’une agriculture conventionnelle, lourde en conséquences sur la biodiversité, le climat et même notre santé. À l’approche du passage au Sénat de la « Loi d’avenir pour l’Agriculture» qui aura lieu en avril, par les valeurs défendues par notre association du Martsi nous pouvons faire  pression pour que cette loi permette au plus grand nombre d’avoir accès à des repas plus équilibrés et sains à un coût acceptable en promouvant des modèles agricoles durables et respectueux des sols et de notre environnement.

Nourrir l’ensemble de la planète par l’optimisation des cultures associées utilisées en agriculture biologique est possible

L’agriculture bio : moyen de nourrir le monde ?

Une réflexion de Jacques Caplat sur deux orientations agricoles : l’agriculture conventionnelle (monocultures) et l’agriculture biologique (cultures associées).

Jacques Caplat est agronome et ethnologue. Fils de paysan, il a été conseiller agricole en chambre d’agriculture, puis animateur à la fédération nationale d’agriculture biologique. Il a notamment participé à la création du réseau Semences paysannes et s’est impliqué dans des actions de développement dans des pays du Sud.

Points abordés dans la vidéo :
1. L’agriculture est dite conventionnelle car elle fait convention : elle est basée sur la mécanisation et la chimie.Son bilan énergétique est négatif.
2.Il est aujourd’hui largement prouvé qu’elle a un fort impact sur la santé humaine, la biodiversité, l’effet de serre.
3. Elle est la première cause de la faim dans le monde.
4. L’objectif d’augmenter les rendements en monoculture entraîne l’artificialisation des sols du fait des intrants et des pesticides issus de la chimie.
5. Les cultures associées permettent d’avoir des conditions plus favorables au développement des plantes.
6. Elles permettent l’optimisation de la photosynthèse qui entraîne une production de bio masse supérieure à celle de l’agriculture conventionnelle.
7. Elles permettent une bonne stabilisation des sols par les plantations d’arbres et d’arbustes.
8. Elles remettent le paysan au centre d’un système durable de production de l’alimentation humaine.

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