La publicité et les choix alimentaires

Constat :

Les choix en matière d’alimentation des enfants en particulier sont fondamentaux dans la construction de leurs goûts mais aussi de leur corps et de leur santé. L’augmentation du nombre de jeunes enfants en surpoids  est aujourd’hui avéré. La cause se trouve dans une déviation des comportements alimentaires dont les stratégies du  marketing et la publicité portent une part non négligeable de responsabilité. L’autre part est sans doute à chercher du côté des parents qui ont souvent de la difficulté à prendre des positions contraires aux désirs de leurs enfants. sans doute veulent-ils le plus souvent leur faire plaisir en leur accordant l’achat des produits alimentaires dont ils ont vu et revu la promotion dans des spots publicitaires coupant violemment leurs dessin animés.

Les faits :

L’image ci dessous issue d’une étude exhaustive menée par la revue Que Choisir se passe d’un long commentaire :

 

(relevé UFC –Que Choisir 2006)

(relevé UFC –Que Choisir 2006)

Le Centre de Politique et Promotion de la Nutrition propose la répartition suivante pour un régime alimentaire non végétarien (pyramide de gauche) :

Les fruits et légumes : au moins 5 par jour
Les produits laitiers : 3 par jour pour les enfants ou les adolescents
Les féculents : à chaque repas
Viande, poisson, oeuf : 1 fois par jour
Matières grasses : à limiter
Produits sucrés : à limiter
Sel : à limiter
Eau : à volonté pendant et entre les repas

Activité physique : au moins l’équivalent de 30 min. de marche rapide par jour pour les adultes (au moins 1 heure pour les enfants et les adolescents)

Alimentation végétarienne : Une alimentation végétarienne est équilibrée si elle tient compte des différentes catégories de la pyramide alimentaire ci-dessous.

Noix et graines (30 – 60 g par jour)
Céréales et tubercules ( 2-3 portions par jour).
Produits riches en protéines, légumineuses (1 à 2 portions par jour) et aliments protéiques (50 à 150 g par jour)
Les légumineuses (pois, haricots, pois chiches, lentilles, soja) et produits dérivé (lait et yaourts de soja tofu, tempeh, etc.)
Huiles et graisses végétales (2 à 4 c. à s. par jour)
Nécessaires à l’apport en acides gras essentiels, en vitamine E et à l’absorption des vitamines liposolubles (A, D, E et K). Privilégier les huiles végétales naturelles riches en acide alpha-linolénique, oméga-3 (huile de chanvre, lin, caméline, noix et colza).
Légumes (au moins 400 g, 3 portions par jour)
Eau (1 à 2 litres par jour) Eau et boissons non alcoolisées pauvres en calories.
Activité physique (au moins 30 mn par jour)

Pyramide de droite : La pyramide inversée correspondant au contenu des publicités télévisées en matière de produits alimentaires montre sa propre toxicité en privilégiant tous les produits riches sucres et graisses. Les produits laitiers ont en général des taux de sucres élevés.

Conclusion

La sélection des pires produits alimentaires pour leur promotion peut inquiéter dans la mesure où de jeunes enfants encore inéduqués et incapables d’esprit critique sont ici totalement sous influence pour peu qu’ils disposent d’une télévision dans leur chambre (32% d’entre eux). A noter qu’en plus de la TV les nouveaux médias que sont les réseaux sociaux augmentent sensiblement l’exposition de leurs jeunes cerveaux à cette déferlante vague « marketing ».

Changer ?

La transition écologique passe aussi par un changement significatif des habitudes alimentaires, car tous les produits promus soutenus par un marketing envahissant sont en général totalement industrialisés (coût énergétique important) et sur emballés (déchets pas tous recyclables, loin s’en faut). L’augmentation de la consommation de produits peu ou pas transformés réduit la dépense énergétique et donc est bonne pour le climat.

En savoir plus :  Prendre connaissance de l’étude complète de Que choisir de 2006

Bientôt le Martsi organise une conférence débat sur l’impact de la publicité sur sur les comportements des consommateurs dans le domaine de l’alimentation. A suivre

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