Restauration collective Bio : une expérience pas très loin de chez nous …

Dans les années 90 la ville de Lons le Saunier a constaté une augmentation alarmante du taux de nitrate dans les eaux de la ville due notamment aux activités agricoles. Plutôt que de mettre en place un procédé de dénitrification  des eaux, la mairie s’est rapprochée des agriculteurs pour leur demander de se convertir au bio. Elle a notamment incité les agriculteurs présents sur les champs captant de se convertir au blé bio. En échange la municipalité s’est engagée à acheter une partie de cette production en produisant du pain bio. Depuis 2001 le pain de la cantine est BIO.

Pour impulser une agriculture plus respectueuse des écosystèmes, des consommateurs et des hommes qui en vivent, il est nécessaire d’instaurer des débouchés stables et de sécuriser les démarches des producteurs qui la mettent en œuvre. Le développement de la restauration collective responsable pourrait assurer ces débouchés.

Aussi, pour encourager les collectivités et les entreprises à s’orienter vers des approvisionnements de proximité, de saison et de qualité , leur montrer par des exemples concrets qu’il n’y a pas que des difficultés (code des marchés, création de filières, quantités produites, logistique…), mais qu’il est possible d’en retirer des bénéfices économiques, écologiques et sociaux, la Fondation pour la Nature et l’Homme lance à Lons-le-Saunier la 1ère édition des journées découvertes «En route vers la restauration collective responsable» : un événement destiné à rassembler l’ensemble des parties prenantes (élus, gestionnaires, agriculteurs, convives…) qu’elles soient sceptiques ou en quête de réponses, et ceux qui ont réussi à s’engager vers une restauration collective responsable (RCR).


Journée découverte de la restauration… par fondationnaturehomme

Introduction d’aliments bio et locaux dans les cantines.

Loi pour l’introduction d’aliments bio et locaux dans les cantines !

Chaque jour en France, plus de 8 millions de personnes partagent un repas en collectivité, soit 3 milliards de repas par an, que ce soit à l’école, en entreprises, dans les hôpitaux ou les maisons de retraite…

Dans la majorité des situations, ces repas sont souvent issus d’une agriculture conventionnelle, lourde en conséquences sur la biodiversité, le climat et même notre santé. À l’approche du passage au Sénat de la « Loi d’avenir pour l’Agriculture» qui aura lieu en avril, par les valeurs défendues par notre association du Martsi nous pouvons faire  pression pour que cette loi permette au plus grand nombre d’avoir accès à des repas plus équilibrés et sains à un coût acceptable en promouvant des modèles agricoles durables et respectueux des sols et de notre environnement.

Nourrir l’ensemble de la planète par l’optimisation des cultures associées utilisées en agriculture biologique est possible

L’agriculture bio : moyen de nourrir le monde ?

Une réflexion de Jacques Caplat sur deux orientations agricoles : l’agriculture conventionnelle (monocultures) et l’agriculture biologique (cultures associées).

Jacques Caplat est agronome et ethnologue. Fils de paysan, il a été conseiller agricole en chambre d’agriculture, puis animateur à la fédération nationale d’agriculture biologique. Il a notamment participé à la création du réseau Semences paysannes et s’est impliqué dans des actions de développement dans des pays du Sud.

Points abordés dans la vidéo :
1. L’agriculture est dite conventionnelle car elle fait convention : elle est basée sur la mécanisation et la chimie.Son bilan énergétique est négatif.
2.Il est aujourd’hui largement prouvé qu’elle a un fort impact sur la santé humaine, la biodiversité, l’effet de serre.
3. Elle est la première cause de la faim dans le monde.
4. L’objectif d’augmenter les rendements en monoculture entraîne l’artificialisation des sols du fait des intrants et des pesticides issus de la chimie.
5. Les cultures associées permettent d’avoir des conditions plus favorables au développement des plantes.
6. Elles permettent l’optimisation de la photosynthèse qui entraîne une production de bio masse supérieure à celle de l’agriculture conventionnelle.
7. Elles permettent une bonne stabilisation des sols par les plantations d’arbres et d’arbustes.
8. Elles remettent le paysan au centre d’un système durable de production de l’alimentation humaine.

durée : 15 minutes